Transporter un enfant à moto ? Si le passager en herbe est partant, reste à voir comment procéder pour que tout se passe bien… On fait un point sur la législation et sur le comportement à adopter !

À partir de quel âge peut-on transporter un enfant à moto ?

Principale restriction pour transporter un enfant à moto : l’âge minimum.  Même si la Sécurité Routière déconseille fortement de transporter des enfants de moins de 8 ans à moto, le Code de la route autorise les enfants de moins de 5 ans à monter derrière papa ou maman… certes sous réserve qu’ils soient attachés à un siège fixé à la selle.

Indépendamment de tout âge légal, le bon sens voudrait plutôt que le passager en herbe soit assez grand pour être bien en appui sur les repose-pieds… De même, il doit être assez costaud pour se retenir lors des freinages et des changements d’angles. Et pour estimer ça, c’est du cas par cas !

Quel équipement moto choisir pour son « marmotard » ?

L’enfant est assez grand pour vous suivre ? Soyons clairs : pas de balade à moto sans équipement digne de ce nom pour les petits motards comme pour les grands ! À commencer par le casque, qui doit répondre à des critères de légèreté et d’ergonomie particuliers – voir notre article à ce sujet. Au-delà du casque, un bon blouson, une paire de gants digne de ce nom, un pantalon et des chaussures aussi montantes que possible se montrent indispensables pour un minimum de protection.

Pour ceux qui seront amenés à chevaucher régulièrement la place passager de votre moto, pensez sérieusement à investir dans un équipement moto enfant spécifique. Nul doute que vous trouverez de quoi protéger et simultanément faire plaisir à votre marmotard. Jetez un œil aux blousons moto enfant et gants disponibles sur Motoblouz. Sans oublier l’équipement cross enfant, avec son éventail de produits très riche dont certains pourront être utilisés sur route (casque, bottes, …)

Bien expliquer ce qui va se passer à son jeune passager

Avant de vous équiper de pied en cap, un petit topo s’impose. Prenez donc le temps d’expliquer à votre sac de sable en herbe comment il doit se comporter derrière vous. Précisez-lui la position qu’il doit adopter, montrez-lui où il peut s’agripper. Expliquez-lui qu’on n’est pas en voiture : même à basse vitesse, on penche un peu. Ajoutez qu’il doit toujours se tenir fermement parce que les freinages et les accélérations peuvent le déstabiliser.

Profitez-en pour mettre au point un code qui vous permettra de communiquer en route (tapes sur la cuisse, etc.) L’enfant doit pouvoir vous alerter en cas de problème. Si vous avez la chance d’avoir un intercom moto sous la main, vous pourrez même en équiper vos casques. Cet appareil vous permettra en effet de recueillir le ressenti de votre passager débutant. Mieux, vous pourrez le conseiller au moment opportun. Sans intercom, n’hésitez pas à vous arrêter régulièrement pour vous enquérir de son feeling.

Adapter sa conduite aux enfants

Oubliez le 400 mètres départ arrêté ! Blague à part, adopter une conduite coulée se montre indispensable pour transporter un enfant à moto. Ainsi, anticipez au maximum les événements de la route pour éviter les relances et autres freinages « surprise » à votre marmotard. N’oubliez pas qu’il est très impressionnable… Le pire qui puisse arriver, c’est que la balade éveille un sentiment de peur chez lui. Avec, dans le pire des cas, le risque de le dégoûter à jamais de la moto. À éviter à tout prix !

Commencer en douceur pour faire naître la confiance

Si votre passager en est à son coup d’essai, le mieux est de commencer avec le tour du pâté de maisons. Dans ce contexte familier, à vitesse réduite, vous pourrez plus facilement vous assurer que tout va bien derrière vous. Une fois que le marmotard prend confiance, vous pouvez allonger la balade et augmenter progressivement la vitesse. Mais sachez rester mesuré dans toutes les situations ! Le plaisir doit en effet toujours l’emporter sur les sensations, lesquelles flirtent avec la peur. Et gare à la fatigue, à la soif et aux coups de froid qui guettent un enfant plus tôt que nous…

J’espère que ces quelques conseils vous permettront d’être témoin de la première banane sous le casque de votre jeune passager/passagère… Si c’est bien le cas et que vous voulez vraiment nous faire plaisir, immortalisez-la en photo et partagez-la en taguant Motoblouz sur sur les réseaux sociaux 

Être passager moto ne s’improvise pas… Pour prendre du plaisir sans appréhension dès les premiers kilomètres, le « sac de sable » découvrira ce qu’il est bon de savoir avant de grimper à l’arrière d’une moto. Préparation, position sur la machine, comportement à adopter sur la route, on vous dit tout !

Vous allez bientôt goûter aux plaisirs de la moto en tant que passager ? La passion pour la moto naît quelquefois comme ça ! Pour que cette première expérience (ou ce retour en selle après une longue période d’abstinence) soit un succès total, la confiance dans le pilote est indispensable. Et si vous suivez ces quelques conseils, elle sera réciproque, et la balade n’en sera que plus riche…

Bon à savoir avant de partir

Étape préparatoire indispensable : bien s’équiper ! Pas de sortie à moto sans équipement digne de ce nom, même sur courte distance… Si vous n’avez pas le matériel sous la main, empruntez casque, blouson moto (avec renfort dorsal) et gants, le strict minimum pour rouler. Le mieux est de porter également des bottes ainsi qu’un pantalon spécialement prévus pour la moto. Dans le cas contraire, pour une balade de courte durée, choisissez votre jean le plus costaud (proscrivez l’élasthanne qui fond en cas de frottement) et des chaussures montantes. Les chaussures de randonnée et autres chaussures de sécurité, résistantes, se montrent par exemple assez appropriées faute de mieux.

Profitez du temps que vous prenez à vous équiper en compagnie de votre chauffeur du jour pour établir ensemble un code de communication. En effet, la moto isole des interactions – comme la plongée, mais non par le silence, par le bruit ! Le vent et le casque couvrant la voix, le mieux est donc de jouer sur le toucher, sauf si vous disposez d’un intercom. Un exemple, une tape sur la cuisse pour demander l’attention, une série de tapes pour demander l’arrêt… Ajoutez à cela les signes de communication plus traditionnels comme le pouce levé pour signaler que tout va bien…

Dernier point, n’emportez pas trop de barda, sauf si vous y êtes convié par le motard/la motarde qui vous conduit. La place est limitée sur une moto, donc en général on voyage léger !

Monter sur la moto : toujours par la gauche !

Tout le monde est équipé et briefé ? Vous allez pouvoir prendre place à bord. Mais pour cela, laissez d’abord le pilote s’installer, puis attendez son feu vert. Grimper sur la moto la déstabilise fortement, et il doit être prêt pour la retenir à la force de ses jambes !

Pour prendre place sur la moto, il vous faut monter par la gauche. Pourquoi ce sens unique ? Parce c’est le côté de la béquille latérale qui, déployée, pourra empêcher la moto de chuter si le motard perd l’équilibre pour une raison X ou Y ! Rassurez-vous, c’est une simple précaution. Grimper sur une moto n’est qu’une formalité dans les faits 😉

La position du passager moto

Quelle position adopter sur la moto ? Assise, pardi ! Plus sérieusement, cela dépend beaucoup du type de moto que vous chevauchez. De manière générale, on conseille aux débutants de se tenir d’une main à la moto, de l’autre au pilote, le temps de se faire la main. Cette configuration permet de se tenir aussi fermement lors des accélérations que des décélérations. Ensuite, selon son feeling et son interaction avec le pilote, le passager moto peut s’il le souhaite changer en se tenant aux deux poignées arrières ou des deux mains à la taille dudit pilote.

Sur les sportives, la position sera plus penchée en avant. L’idéal, c’est que vous vous appuyiez sur la proéminence du réservoir pour limiter la fatigue des bras. Mais autant vous le dire tout de suite, être passager d’une moto sportive est aussi fort en sensation que rapidement épuisant !
Au contraire, sur les motos les plus routières, un dosseret est parfois prévu, et le confort du passager moto y gagne beaucoup. Sans compter l’assise, généralement plus accueillante pour votre séant…
Quelles que soient la moto et la façon que vous choisirez pour vous tenir, évitez de vous appuyer de tout votre poids sur le pilote, sous peine de le fatiguer très vite.

Dernier conseil concernant la position : prenez garde à l’emplacement de vos pieds ! Faites en sorte qu’ils ne gênent pas ceux du conducteur, et évitez à tout prix de toucher le pot d’échappement, au risque de voir vos bottes fondre…

Le bon comportement sur la route

À la différence du passager en voiture, le sac de sable est un véritable acteur du pilotage à moto. Et cela contribue grandement au charme d’être passager moto ! Votre rôle : suivre autant que possible les mouvements du pilote. En l’accompagnant ainsi, vous rendez votre présence imperceptible, donc le pilotage plus naturel. Au contraire, ne compensez surtout pas l’inclinaison de la moto en vous redressant, au risque de l’empêcher de suivre la bonne trajectoire et de finir dans le décor !

Attention également à basse vitesse : c’est à ce moment que vos mouvements sont le plus sensibles. Évitez alors les déplacements trop brutaux.

Autant que possible, regardez la route avec le pilote. Cela vous donnera l’opportunité d’anticiper les événements (accélérations, freinages, courbes, dépassements, etc.). Vous pourrez ainsi mieux vous tenir et notamment éviter les coups de casque qui peuvent arriver sur certains freinages !

D’où vient le nom de « sac de sable » ?

Comme vous aurez pu le constater dans cet article, les motards surnomment affectueusement leurs passagers les sacs de sable – ou SdS en abrégé. Ils signifient ainsi avec dérision combien ce poids mort leste la moto et limite ses performance. Mais dans les faits, nous autres motards sommes toujours ravis de faire découvrir le plaisir de la moto à quelqu’un !

Conseils : franchir un rond-point

 

Le carrefour giratoire : comment l'aborder pour en sortir en toute sécurité

 

Une pratique régie par l'article R415-10 du Code de la Route... et qui comporte quelques pièges

 

Panneau un rond-pointAh, le rond point, quelle belle invention ! Car la France n'est pas que le Pays des Droits de l'Homme et du Citoyen, elle est aussi celui du rond-point. Et comme il y en a beaucoup, autant savoir les prendre correctement !

 

Selon Wikipedia, principale source de culture (et d'inculture, hélas !) de nos contemporains, le terme rond-point serait apparu au XVIIème siècle pour designer, dans les jardins, le point de rencontre des allées rayonnantes. Rien d'étonnant à cela : faire de beaux jardins était une préoccupation importante à l'époque, tout comme réparer des serrures ou faire dorer de belles brioches.

 

Un siècle plus tard, l'urbanisation commençant à croître, le terme fut repris des urbanistes pour designer une place ronde, généralement occupée en son centre par un monument ou une statue.

 

Et de nos jours, le terme "rond-point" est devenu courant, mais c'est aussi parfois un abus de langage dans les cas où l'on devrait dire "carrefour giratoire".

 

Car un rond-point n'a rien à voir avec un carrefour giratoire (et vice et versa).

 

Panneau un rond-pointLe rond point n'a pas de panneau, ni de marquage au sol et la priorité va au véhicule entrant, à droite donc.

 

Le carrefour giratoire a un panneau, un marquage au sol et signale que l'on n'a pas la priorité pour y entrer. La priorité va à ceux qui y circulent.

 

Nonobstant les petits débats linguistiques, le rond-point, pardon, le carrefour giratoire est une belle spécialité française ! En termes de circulation, le premier rond-point est apparu en 1906 sur la place de l'Étoile à Paris, autour de l'Arc-de-Triomphe. On le doit à Eugène Alfred Hénard (1849 - 1923), Inspecteur des Travaux de la Ville de Paris. Big up ! pour Eugène, car depuis on en compte en effet plus de 40 000 dans l'hexagone, avec une belle accélération du patrimoine puisque entre 1984 et 1994, ce ne sont pas moins de 10 000 rond-points, pardon, carrefours giratoires, qui ont été construits. Soit quasiment un tous les trois jours et avec une enveloppe d'environ 500 000 à 1 million d'euros l'unité, ça fait un beau business. Il existe même un concours de rond-points !

 

Celui qui pense que, petit un, quand le bâtiment va, tout va ; petit deux, c'est toujours bon de filer du boulot aux bétonneurs qui ne sont pas, petit trois, comme chacun sait, les ennemis des partis politiques ; petit quatre : créer un rond-point est un excellent moyen d'obtenir des subventions (de l'Europe, de l'État, de la région, du département...) ; petit cinq : en gros, si t'es maire de ta commune et qu'à 50 ans, t'as pas fait construire (au moins) un rond-point, t'as vraiment raté ton mandat ! Bref, celui qui pense tout cela n'est qu'un sale adepte de la théorie du complot ! Ou pas.

 

Ce que dit le Code de la Route

 

Le carrefour giratoire est une voie de circulation dans laquelle s'appliquent les règles du Code de la Route. Tout non respect peut entrainer une amende de 135 € et le retrait de 4 points sur le permis.

 

Plus spécifiquement, que dit donc l'article R415-10 du Code de la Route ?

 

Tout conducteur abordant un carrefour à sens giratoire est tenu, quel que soit le classement de la route qu'il s'apprête à quitter, de céder le passage aux usagers circulant sur la chaussée qui ceinture le carrefour à sens giratoire.

 

Ainsi, la bonne vieille priorité à droite qui régit notre façon de conduire ne s'applique pas.

 

A partir de là, deux options se présentent :

 

  • Soit le rond-point ne possède qu'une seule voie et c'est simple. Après avoir donc marqué un ralentissement puisque la circulation vient de gauche et que la priorité à droite ne s'applique pas, le motard va donc entrer dans le carrefour à sens giratoire, puis, lorsque sera venu le moment d'en sortir pour poursuivre son itinéraire, il aura au préalable indiqué son souhait de changer de direction par une petite impulsion sur sa commande de clignotants et d'un geste souple, bien que déterminé, il engage sa machine vers un autre horizon.
  • Soit le rond-point possède plusieurs voies et cela peut devenir compliqué. En effet, tout conducteur doit rester sur le bord droit de la chaussée, à cette exception que si votre sortie est sur la gauche par rapport à votre axe d'entrée, alors vous êtes autorisés à vous placer sur la voie de gauche pendant quelques temps, en sachant que si le rond-point possède deux voies d'entrées, vous aurez tout intérêt à vous placer d'emblée sur la file de gauche. Ensuite et en cas de changement de file à l'intérieur même du carrefour à sens giratoire, c'est le principe de priorité à droite qui prévaut.

 

circuler dans un carrefour giratoire

 

Des principes simples, mais appliqués par nos concitoyens, cela peut donner de grands moments de solitude, comme l'a découvert l'équipe anglaise de Top Gear en traversant Paris avec une Ferrari 360 Modena Spyder, une Ford GT et une Pagani Zonda (la séquence devient intéressante vers 2'40) :

 

Les pièges à éviter

 

Dans le carrefour giratoire encore plus qu'ailleurs, le motard vit pleinement sa fragilité intrinsèque : entre ceux qui ne marquent pas vraiment le temps d'arrêt ou de ralentissement avant de s'insérer dans le giratoire et ceux qui ne surveillent pas leurs angles morts, entre les poids lourd qui occupent toute la place, entre ceux qui sont à droite mais qui sortent à gauche et ceux qui roulent à gauche mais qui doivent sortir à droite, entre ceux qui n'ont pas le clignotant du bon côté et ceux qui ne savent même pas qu'ils en ont, le motard doit mettre tous ses sens en éveil.

 

Un rond-point est donc un espace restreint et dense où un grand nombre de véhicules peuvent changer de direction en peu de temps. Il est nécessaire de scanner les actions ouvertes et les intentions cachées de tous les véhicules présents en ces lieux sous peine de se retrouver en difficulté. Garder des distances de sécurité et surveiller ses angles morts sont des réflexes essentiels.

 

Deux dernières remarques : pour le châssis d'une auto (ou d'un camion), un carrefour giratoire est un petit pif-paf bref mais intense. Cela met donc les suspensions en contrainte et peut engendrer le déversement d'un trop-plein de gasoil, matière malodorante mais surtout visqueuse et extrêmement glissante. Il faut donc lire le bitume et se méfier comme de la peste d'un joli reflet violet irisé. Un rond-point possède généralement un petit dévers : en toute logique, la partie à droite concentrera les résidus divers et sera la plus glissante. D'une manière générale, la majorité des carrefours giratoires ne possèdent pas un grip au-dessus de la moyenne. Méfiance, donc !

Pour le reste, tous les conseils relatifs à la prise des virages ainsi qu'au rôle du regard s'appliquent bien évidemment.